La Ligue 2 est-elle réellement aussi difficile et ingrate que sa réputation le suggère ? Avec les saisons qui défilent, ce championnat apparaît souvent sous un jour peu engageant pour ceux qui apprécient un football construit et audacieux. Pourtant, plusieurs clubs, notamment ceux qui se classent dans le haut du tableau, s’efforcent d’offrir un jeu attrayant qui va au-delà de la simple quête du résultat. Le Clermont Foot 63 en fait partie. Arrivé en septembre 2017, cet entraîneur s’est attelé au défi de hisser un club aux budgets modestes parmi les plus compétitifs de Ligue 2, réussissant à éveiller l’intérêt des amateurs de football. Bien qu’il n’ait pas d’aura médiatique flamboyante, sa méthode commence à être reconnue, comme en témoigne son titre de meilleur entraîneur de Ligue 2 pour la saison 2018-2019. Sur le terrain, son approche se distingue par un jeu rempli de permutations, de passes et de mouvements dynamiques.
Le parcours et la vision de Pascal Gastien
Pascal Gastien est loin d’être un « mercenaire » du football. Né à Rochefort en 1963, l’ancien milieu de terrain a principalement joué dans quelques clubs, notamment les Chamois Niortais où il a été actif pendant presque une décennie. Après sa carrière, il a également entraîné à Niort pendant près de 14 ans. Gastien a la capacité de marquer les lieux où il passe, en laissant une empreinte tant au niveau humain que sportif.
Ses convictions lui ont permis de transformer plusieurs équipes en instaurant une identité de jeu forte. Jean-Marc Furlan, un autre éminent entraîneur, a confirmé cette vision lorsqu’il évoque le style de Clermont : « Le Clermont Foot joue un football basé sur des passes et la possession… »
Les convictions de Gastien sur le jeu
Dans une interview accordée à Timothé Crépin pour France Football, Gastien expose ses idées sur le jeu : « J’ai mes propres convictions, avec une méthodologie pour les mettre en place. Nous ne faisons que des choses qui nous semblent logiques et simples. » Il insiste sur l’importance de la possession, visant à développer un jeu complet et des transitions efficaces. Son approche est d’adapter le jeu aux qualités et aux défauts de son équipe, affirmant que ses méthodes sont co-construites avec les joueurs.
Le modèle de jeu de Clermont
Gastien privilégie un système 4-2-3-1 et compte sur un effectif d’environ 18 joueurs. Les rôles y sont bien définis, avec une compétition élevée au milieu de terrain, où plusieurs joueurs peuvent se relayer. Ce modèle de jeu accorde une grande place à la créativité et aux déplacements dans la phase offensive.
Les phases offensives : mouvement et permutations
L’observation des matches de Clermont révèle une phase offensive riche, caractérisée par des permutations incessantes qui perturbent les défenses adverses. Chaque joueur a la liberté de s’exprimer, ce qui crée de nombreuses opportunités de danger pour l’équipe adverse. En réussissant à trouver des espaces grâce à des mouvements coordonnés, Clermont présente un style de jeu attractif.
Direction défensive et transitions
En phase défensive, Clermont démontre une ambition particulière. Au lieu de se replier, les joueurs cherchent à maintenir une pression haute, témoignant d’une volonté de récupérer le ballon de manière proactive. Cependant, des lacunes subsistent, notamment dans le traitement des ballons aériens et dans la gestion des situations défensives délicates.
Conclusion
Le Clermont Foot, sous la houlette de Pascal Gastien, incarne une vision rafraîchissante du football en France. Alors que d’autres équipes semblent se contenter de résultats sans spectacle, Clermont prouve qu’un modèle de jeu ambitieux est possible. Malgré des difficultés, le travail acharné et la volonté de jouer un football de qualité peuvent engendrer un succès durable dans le paysage du football français.
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