L’Atalanta Bergame s’affirme comme la belle surprise italienne de la saison. Avec un budget réduit, un stade de 24 000 places et la deuxième équipe la plus jeune de Série A, le club fait entendre sa voix à travers l’Italie. Classée 6ème à la trêve et 5ème à l’approche de la fin de saison, elle vit l’une des plus belles épopées de son histoire grâce à Gian Piero Gasperini. Elle a marqué les esprits notamment avec des victoires contre des équipes comme Naples. Ce qui ressort de l’examen de cette équipe sur le terrain, c’est la profondeur de son ambition de jeu et le spectacle offert, captivant ainsi les spectateurs. Quoi qu’il advienne durant la saison 2017/2018, il est essentiel de se pencher sur ce club, modeste en taille mais riche en idées.
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Composition et animation
Une animation offensive brillante
Le schéma tactique en 3-5-2 connaît un regain de popularité sur les terrains européens, en particulier en Italie, suite aux succès précédents de la Juventus sous Conte ou du Napoli avec Mazzari. Gian Piero Gasperini a rapidement discerné que son effectif était taillé pour incorporer ce système. L’essentiel de l’animation dans cette configuration repose souvent sur les arrières latéraux, qui tissent des liens avec leurs coéquipiers.
Cela se vérifie avec les déplacements offensifs des joueurs de Bergame. La majorité des actions et des jeux de décalage sont orchestrés sur les flancs. Dans le camp adverse, presque toutes les combinaisons se jouent autour d’un défenseur latéral, positionné haut pour créer un surplus numérique. Le schéma typique consiste à voir Conti ou Spinazolla en possession du ballon sur un côté, tandis qu’un attaquant (Gomez, Petagna) ou le milieu Kurtic se propose en demi-espace devant lui, avec Freuler (qui a remplacé Gagliardini) ou Kessié apportant leur soutien, formant ainsi un triangle. Cela permet de nombreux mouvements combinés qui désorientent la défense adverse. Le verbe clé pour comprendre l’animation offensive de l’Atalanta est « dédoubler ». Le premier but marqué contre la Roma lors de la 13ème journée en est un parfait exemple. Face à la Juventus, c’est dans ce cadre qu’ils ont su semer le trouble.
Dans le cas d’un bloc relativement bas, comme ce fut le cas lors de leur match contre l’Udinese, Kurtic et Gomez jouent un rôle déterminant. Ils doivent se déplacer dans les intervalles pour recevoir des passes entre les lignes et effectuer des un-deux avec les arrières latéraux avancés. Conti et Spinazolla, souvent titulaires, excellent dans ce rôle, grâce à leur volume de jeu et leur technique.
Cependant, ces attaques lancées depuis les côtés ne peuvent se produire que si le bloc monte collectivement et que l’équipe récupère le ballon proprement. Peu importe où l’équipe récupère le cuir, les défenseurs s’efforcent de garder possession et cherchent constamment à établir des passes courtes. Avec des joueurs comme Remo Freuler et Franck Kessié, ils disposent de garanties techniques qui facilitent cette approche de jeu. La construction des actions se fait donc souvent de manière progressive, sans relancer le jeu trop rapidement. Lorsque c’est nécessaire, c’est souvent l’attaquant Petagna qui est sollicité pour ses capacités dans le jeu aérien.
Les joueurs clés du onze de départ
Les experts en football italien affirment que l’Atalanta Bergame est le meilleur centre de formation du pays. Des talents comme Tacchinardi, Donadoni, Pazzini, Montolivo en sont issus. La brillance actuelle de l’effectif peut être attribuée à une génération particulièrement talentueuse, symbolisée par Roberto Gagliardini, qui a attiré l’attention de l’Inter, et Franck Kessié. Tous deux sont des milieux polyvalents. Gagliardini, né en avril 1994, se distingue par sa stature élancée et son élégance, tandis que Kessié a déjà marqué 6 buts en 16 matchs de Série A, jouant un rôle central dans l’équipe.
En conclusion, bien que l’équipe de Gian Piero Gaspérini présente des défauts à régler, son football attrayant et ses résultats en font une formation à suivre attentivement. L’Atalanta est en train de prouver qu’un beau jeu ne se limite pas aux moyens financiers, mais repose sur une ambition collective solide. Les évolutions durant les prochains marchés de transferts seront également déterminantes pour pérenniser cette dynamique.

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