Introduction
« C’est un entraîneur qui a toujours fait du bon travail, c’est sans doute celui qui nous ressemble le plus. Je m’identifie facilement à ses idées et à ce que ses équipes montrent. » Ces mots de Diego Simeone soulignent la reconnaissance unanime que Marcelino Garcia Toral reçoit de ses pairs en Espagne. Entraîneur de plusieurs clubs de moyenne taille comme Santander ou Villarreal, il commence à se faire un nom sur la scène européenne depuis qu’il a pris les rênes du FC Valence. Un club emblématique du pays, qui sort de deux saisons décevantes, débute cette nouvelle saison avec brio, en accumulant des résultats probants et surtout en offrant un jeu plaisant aux supporteurs exigeants de cette belle ville. Voici un aperçu.
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Le parcours de Marcelino Garcia Toral
A 52 ans, Marcelino Garcia Toral a eu une carrière de joueur professionnel tout à fait respectable dans les années 80-90. Passé par plusieurs clubs espagnols de petite taille tels que Gijon, Levante et Elche, il évolue au poste de milieu de terrain et reçoit quelques sélections en équipe nationale des moins de 21 ans. En 1997, à peine trois ans après la fin de sa carrière de joueur, il commence son aventure d’entraîneur, prenant en main des équipes où il a joué, comme Gijon ou Santander. En 2007-2008, il réussit l’exploit de qualifier le Racing Santander pour une compétition européenne et contribue à l’émergence de jeunes talents tels que Santi Cazorla et Cani.
Cependant, c’est surtout à Villarreal C.F qu’il commence à acquérir reconnaissance nationale puis européenne. Entre 2013 et 2016, le club passe de la seconde division espagnole aux demi-finales de la Ligue Europa, témoignant d’une ascension fulgurante sous ses ordres, étant réputé pour son exigence et parfois dureté à l’égard de certains joueurs ou dirigeants.
Marcelino Garcia Toral a des convictions fermes sur le football qu’il prône : « J’aime les équipes aux idées claires qui peuvent, lors de certains matchs, élever le niveau du jeu. » déclare-t-il le 24 octobre 2015 dans El Pais. Contrairement à l’idée reçue sur le football espagnol, il ne défend pas une possession de 80 %. Pour lui, l’essentiel est la verticalité, le rythme et les combinaisons qui permettent de multiplier les occasions de tir.
Après trois mois à la tête du FC Valence, son projet semble bien intégré et ses idées s’épanouissent pour le plaisir des spectateurs.
Composition et animation
Marcelino : un maître de l’animation du 4-4-2 en phase offensive
Tandis que certains entraîneurs changent de systèmes de jeu entre chaque match, d’autres, comme Marcelino, adoptent une approche plus rigoureuse, intégrant les joueurs dans un schéma qu’il affectionne. Son système de prédilection est le 4-4-2 à plat, comme l’a sublimé Sacchi à son époque. Grâce à un recrutement astucieux incluant Guedes, Kondogbia, Murillo et d’autres, il trouve les profils nécessaires pour appliquer ses principes. Notons que cette formation en 4-4-2 n’est efficace en phase offensive que si les joueurs sortent de la rigidité que l’on pourrait supposer dans ce dispositif. En effet, dans un 4-4-2, les triangles ne sont pas aussi apparents que dans un 4-3-3. Dani Parejo, capitaine de l’équipe, a rapidement été convaincu par les idées du coach, comme il l’explique dans El Pais le 27 octobre 2017 : « Ce type sait ce qu’il fait, il a une vision claire. Dès le premier jour, j’ai compris qu’il maîtrisait le football. Les entraînements, qui demandent de la réflexion, encouragent une concentration constante. »
Comment cette équipe s’anime-t-elle sur le terrain ? Les défenseurs et relanceurs de Valence possèdent une réelle qualité technique, une sérénité et un talent avéré pour protéger le ballon sous pression.
Un jeu collectif fluide et varié
La volonté des équipes entraînées par Marcelino d’éviter de se débarrasser du ballon est remarquable. Même avec Villarreal C.F, il faisait confiance à Bruno Soriano et Manu Trigueros, devant la défense, pour garantir des sorties de balle soignées en quelques touches, même sous pression.
Lorsque l’équipe sort de la première zone de pression adverse et que ces derniers se replient en bloc, les joueurs de Valence proposent une multitude de circuits pour déstabiliser l’adversaire. Ces déplacements variés créent de l’incertitude pour l’adversaire et démontrent que le système doit être fluide.
Les milieux latéraux, Gonzalo Guedes et Carlos Soler, jouent un rôle crucial. La force de l’animation des équipes de Marcelino repose sur leur maîtrise des déplacements et des passes « en tiroir », permettant de trouver un joueur lancé. Cela se manifeste souvent par des redoublements de passes entre un joueur dos au jeu et son coéquipier, qui cherche ensuite un troisième joueur en profondeur.
Une défense engagée et concentrée
Marcelino l’a clairement exprimé dès son arrivée : on ne peut envisager une saison avec une défense qui encaisse 65 buts comme la saison précédente. La priorité pour lui est de bâtir une défense solide. Il fait preuve de cohérence et choisit de se baser sur son 4-4-2, jugé par les spécialistes comme le meilleur système pour une occupation rationnelle de l’espace.
Lorsque le jeu est côté, l’objectif est d’enfermer l’adversaire contre la ligne, augmentant ainsi la probabilité d’erreurs. Dans sa configuration défensive, Marcelino insiste sur le fait qu’il n’y a pas de pressing constant ; son choix est d’attirer l’adversaire jusqu’à sa moitié de terrain.
Lorsque la défense de Valence est repliée, elle ne panique pas, mais occupe l’espace intelligemment. Par exemple, lors d’un dédoublement, le latéral suit le joueur qui prend la ligne, tandis que le milieu de terrain reste à l’intérieur pour compenser. Le gardien Neto, recruté pendant le mercato estival, apporte toute son expérience et ses solides compétences, ce qui est essentiel pour la solidité défensive de l’équipe.
Conclusion
Sur Beautyfootball, nous croyons fermement que Marcelino Garcia Toral est destiné à devenir un grand manager européen. Ses compétences pourraient propulser Valence vers de nouveaux sommets et peut-être même le mener à la tête d’un club de renommée mondiale. Il a des idées précises sur le football et son système de jeu, le 4-4-2, est animé avec brio par des joueurs adaptés. Ses principes de jeu, tels que la verticalité et l’efficacité, ainsi que le sens collectif, sont au cœur de sa philosophie, promettant un avenir brillant pour le FC Valence. Ne manquez pas de suivre les aventures de cet entraîneur passionnant, vous ne le regretterez pas !

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